MILOS FORMAN
Milos Forman est le plus célèbre cinéaste d’origine tchèque. Il continue d’affirmer que son origine a été déterminante et qu’elle transparait dans son cinéma, même s’il a vécu plus de la moitié de sa vie aux États-Unis.Cette identité « tchèque » nous la découvrirons dans son œuvre : la laïcité, la liberté sexuelle, la résistance à l’oppression totalitaire… Séparé très jeune de ses parents, puis contraint d’émigrer aux Etats-Unis après le Printemps de Prague, Milos Forman est un paria, de cette éternelle solitude, il fera sa force.
Contraint d’émigrer après le Printemps de Prague, il quitte femme et enfants et se retrouve sans le sou à New York. Il parviendra à réaliser des films de renommée internationale récompensés par deux Oscars. Au début des années 1970, seul et indigent dans sa chambre du Chelsea Hotel, Milos Forman comprend que pour réussir à Hollywood, il lui faut délaisser le réalisme de la nouvelle vague et adapter des succès littéraires pour se fondre dans la culture américaine. Il transcendera ces adaptations en y mêlant son vécu et son ressenti jusqu’à l’intime : la violence de l’oppression totalitaire dans Vol au dessus d’un nid de coucou ; la médiocrité – de la censure communiste – qui conspue le talent dans Amadeus et le choix de l’anticonformisme et la liberté sexuelle dans Hair, Valmont et Larry Flint.
Helena Třeštikova
Helena Třeštikova – l’une des réalisatrices de documentaires tchèques les plus connue- a réalisé une quarantaine de films depuis son diplôme à l’Académie de Cinéma de Prague (FAMU) en 1974.
Elle a longtemps travaillé pour la télévision tchèque, qui a notamment financé la série à succès « Marriage Stories » (1987). Helena Třeštíková a filmé les débuts de la vie conjugale de sept couples entre 1980 et 1987, pour frapper à nouveau à leurs portes en 2000 avec « Marriage Stories, 20 Years Later » (2006) et en 2010 pour le dernier opus diffusé en 2016.
Elle a continué les time-lapse dans ses derniers travaux, comme « Private Universe », qui couvre 37 ans de la vie d’une famille. Récemment, les œuvres d’Helena Třeštíková ont fait l’objet de rétrospectives dans plusieurs grands festivals, dont le Festival international du cinéma indépendant de Buenos Aires (BAFICI), le Festival du documentaire de Thessalonique et le RIDM Montréal et l’IDFA en 2017.